François-Marie Banier est un artiste qui a photographié, avec une rare intensité, la vie dans toute la plénitude de sa beauté comme dans la mélancolie de sa décadence à travers le corps et le visage de personnages qu’il a choisi ou qu’il a rencontré fortuitement. Nous ne nous étions jamais rencontrés. Je connaissais son travail par les livres et les catalogues de ses expositions. Lors d’une première et brève rencontre à Milan, il nous vint à l’idée, tout naturellement et spontanément, d’élargir le projet original : une exposition de ses œuvres photographiques à la Triennale, et une exposition, à la Fondation Mudima, mettant l’accent sur l’œuvre picturale, à laquelle l’artiste a essentiellement consacré sa recherche dans les dernières années. De grandes images photographiées, racontées comme un journal de la mémoire, et réinventées par l’heureuse superposition de la peinture de l’artiste. Une occasion, rare pour sa qualité visuelle, de se confronter avec une aventure créative, commencée il y a une quarantaine d’années, jamais assouvie et à la recherche continuelle de nouvelles impulsions. Une occasion dont nous sommes grés à l’artiste, à la Triennale de Milan et au Centre Culturel Français de Milan pour l’avoir rendue possible.

François-Marie Banier

par Gino Di Maggio


Ce texte à été écrit par Gino Di Maggio, publié aux éditions Mudima à l’occasion de la sortie du catalogue de l’exposition François-Marie Banier à la Triennale di Milano & Fondazione Mudima à Milan du 6 mai au 30 juillet 2000.